L’URPS des chirurgiens-dentistes de Grand Est a pris connaissance avec stupéfaction des contributions formulées par le président de la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), également président de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), dans le cadre des récents travaux du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) concernant le redressement des comptes sociaux.
Ces propositions, profondément inacceptables, visent à remettre en cause les fondements mêmes du fonctionnement des URPS. Il est en effet question de :
- vassaliser les URPS à l’UNPS en les plaçant sous une forme de tutelle stratégique inappropriée
- fusionner l’ensemble des URPS d’une même région, sans égard pour la diversité des travaux qu’elles peuvent conduire auprès des différentes professions représentées
- conditionner les ressources des URPS à des « résultats », sans précision ni légitimité quant à la nature de ces résultats ni à l’autorité qui en jugerait.
Nous rappelons que le président de la FFMKR ne dispose d’aucune légitimité ni d’aucune autorité pour s’exprimer sur l’avenir des URPS. Celles-ci interviennent chaque jour, de manière concrète, auprès des professionnels de santé qu’elles représentent. Elles mettent en œuvre des actions de terrain, au plus proche des besoins des patients, afin d’améliorer l’accès aux soins dans leurs territoires.
Les URPS sont financées exclusivement par les professionnels de santé libéraux, et il est difficile de comprendre pourquoi elles devraient être associées à des mesures de redressement des comptes de la sécurité sociale, dont elles ne relèvent ni dans leur fonctionnement ni dans leur financement.
En revanche, nous invitons le président de la FFMKR à s’interroger sur l’utilité de l’organisation qu’il préside, l’UNPS, une structure financée quant à elle par l’Assurance maladie, et dont l’efficacité et la pertinence sont, à ce jour, pour le moins discutables.
L’URPS des chirurgiens-dentistes de Grand Est appelle solennellement à ce que les URPS, outils démocratiques et opérationnels de terrain, soient respectées dans leurs missions, leur représentativité et leur autonomie.